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L’homéopathie vue par une sage-femme

Depuis 2011, les sages-femmes sont autorisées à prescrire des traitements homéopathiques à leurs patientes. Une thérapeutique qu’Agnès Castor, sage-femme hospitalière depuis 14 ans, pratique à la maternité d’un des plus grands hôpitaux pédiatriques français.

Crédit photo : Personnes photo créé par yanalya – fr.freepik.com

 

Comment s’est passée votre rencontre avec l’homéopathie ?

C’est lorsque j’ai commencé à exercer mon métier de sage-femme que je me suis intéressée à l’homéopathie. Je voulais aider les patientes frustrées de s’entendre dire que si certains médicaments ne marchaient pas, nous n’avions pas d’autres solutions à leur proposer ou qu’il existait un vide thérapeutique pour certains maux considérés comme bénins.

J’ai donc passé un diplôme universitaire en 2010. Aujourd’hui, j’interviens beaucoup en salle de travail, j’ai aussi une consultation à l’hôpital ; les patientes me sont adressées par des collègues ou les médecins du service.

 

Quels sont les atouts de cette approche thérapeutique ?

Il n’y a pas une grossesse, une maman ou un bébé qui se ressemblent. Or, l’homéopathie permet de proposer un traitement adapté en fonction des symptômes spécifiques de chacun.

L’homéopathie offre plusieurs médicaments prescrits en fonction des symptômes : démangeaisons, inconfort ou répercussions urinaires. L’homéopathie intervient alors en première intention ou en complément des médicaments conventionnels. Elle est aussi très utile dans des cas où il n’est pas possible de prescrire un autre médicament à la femme enceinte.

 

Comment se déroule une consultation ?

J’ai évidemment tout leur dossier médical et j’effectue un examen clinique. Mais la partie importante de la consultation homéopathique est centrée sur un interrogatoire. Il s’agit de détailler les symptômes, le ressenti de la patiente, évaluer son environnement, ses activités, son régime alimentaire, la qualité de son sommeil.

Ce niveau d’information n’est pas recueilli par hasard, il est indispensable pour cibler le ou les médicaments adaptés afin d’avoir le traitement le plus efficace possible. Je m’intéresse aussi à son langage corporel notamment en salle de travail car la façon dont la patiente se comporte lors d’une contraction en dit beaucoup.

 

Quelles sont les pathologies liées à la grossesse qui peuvent être soignées grâce à l’homéopathie ?

La thérapeutique homéopathique accompagne et aide les femmes enceintes qui souffrent de nausées, de vomissements, ou encore d’hémorroïdes. Elle peut intervenir sur le reflux gastrique, la constipation ou les mycoses. Elle est aussi utilisée pour soulager les pathologies aiguës telles que les rhinites ou les infections urinaires à répétition.

Beaucoup de femmes souffrent de troubles du sommeil car les hormones de la grossesse empêchent d’avoir un sommeil réparateur. Le but de l’homéopathie est d’éviter qu’une patiente arrive épuisée à l’accouchement. Cette thérapeutique soulage aussi les douleurs ligamentaires ou musculaires, les insuffisances veineuses comme la rétention d’eau.

 

Et le jour de l’accouchement, l’homéopathie peut-elle soulager la future maman ?

Le jour J, nous pouvons agir sur les inquiétudes de la maman autour de l’accouchement. D’ailleurs, cela fonctionne aussi sur le futur papa ou les frères et sœurs parfois perturbés par ce bouleversement.

Cette thérapeutique sûre d’utilisation car dénuée d’effets secondaires intervient aussi sur l’accouchement, plus particulièrement les douleurs des contractions. Ce phénomène est physiologique, on ne peut pas l’arrêter mais l’homéopathie va aider les contractions à être plus efficaces et le travail durera moins longtemps. En salle de travail, l’homéopathie n’aide pas à accoucher plus tôt mais à accoucher mieux.

 

Et après l’accouchement, quels sont les champs d’actions de l’homéopathie ?

Elle peut agir sur les douleurs post opératoires, l’épisiotomie ou la cicatrice d’une césarienne. Si l’accouchement a été long, si la patiente a perdu beaucoup de sang, je prescris des médicaments qui préviennent la fatigue et l’anémie. Je peux aussi travailler sur la prévention d’une dépression postpartum si je constate qu’une maman est trop euphorique ou trop triste. L’homéopathie peut également accompagner l’allaitement. La montée de lait qui dure entre 24 et 48 heures est un phénomène physiologique souvent vécu comme désagréable.

L’homéopathie ne l’arrêtera pas mais elle limitera l’apparition des symptômes. Les médicaments homéopathiques peuvent aussi soulager les crevasses, l’engorgement, la lactation trop ou pas assez intense. D’ailleurs, les traitements allopathiques n’étant plus recommandés pour stopper la montée de lait, je peux aussi prescrire à une mère qui ne souhaite pas allaiter, un traitement sur mesure pour inhiber la montée de lait.