Parce qu’il est nécessaire de préserver notre environnement naturel et ses richesses, les viticulteurs se tournent vers de nouvelles pratiques innovantes pour traiter les maladies mais aussi prendre soin des sols où sont implantés leurs vignobles. Appliquée à la santé animale, l’homéopathie est aussi transposée au végétal. Et les résultats sont prometteurs.

L’homéopathie, une réponse face aux maladies des vignes
Voilà maintenant deux ans qu’un ingénieur agronome a découvert l’efficacité de l’homéopathie associée à l’aspirine végétale contenue dans le saule blanc, pour le traitement des maladies de la vigne comme le mildiou ou l’oïdium qui ravagent chaque année des centaines d’hectares des vignobles français.
L’homéopathie peut également aider à prévenir les périodes de gel. Le traitement est simple : lorsque le vigneron voit poindre une gelée, il vaporise ses vignes avec le traitement homéopathique adapté, tôt le matin ou la nuit, quand les feuilles sont humides.
La plante est alors en capacité de se défendre par elle-même. Ce traitement fluidifie la sève, ce qui permet de prévenir les coups de gel hivernaux. (Plus de détails ici)
Au printemps 2016, Hervé Emeric, viticulteur dans le Vaucluse a pu constater l’efficacité de ce traitement appliqué sur ses vignes, juste avant que le gel ne frappe : « Les feuilles ont brûlé. Normalement, quand ça gèle, on ne fait que du bois, on n’a pas de fruit. Pourtant, le raisin a poussé normalement, après », a-t-il confié à la Revue du Vin de France. (Retrouvez son interview complète ici)
L’homéopathie favorise un rééquilibrage du sol
Ce traitement doit être pensé dans une démarche plus globale de rééquilibrage des sols car les maladies touchent en premier les organismes déséquilibrés par des carences ou bien saturés par des éléments.
Ainsi, pour une action pérenne, le traitement de la vigne passe également par le traitement du sol. Ainsi soigné, le sol pourra alors offrir toute sa richesse à la plante.
Bernard Lachaise, ingénieur agronome ajoute : « il faut d’abord rééquilibrer le sol par amendement naturel. Cela attire les vers de terre qui aèrent la terre. Ensuite, on peut appliquer un traitement sanitaire préventif. Mais en équilibrant le sol, j’élimine 60% des besoins en produits phytosanitaires, car la plante est alors capable de se défendre elle-même ». L’utilisation de l’homéopathie permet donc de réduire l’usage de produits phytosanitaires.