Tour à tour décriée, adulée, l’homéopathie déchaîne les passions les plus irrationnelles, au détriment d’une vérité scientifique et médicale solide. Née de la science, l’homéopathie, par son côté humaniste, respectueux de la santé et à l’écoute du patient, reste aujourd’hui d’une grande actualité.

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« Il n’y a rien dedans ». « Il n’y a que cela qui marche ». L’homéopathie, de tous temps, a toujours déchaîné les oppositions les plus passionnées, souvent idéologiques, et au détriment d’une discussion rationnelle et scientifique. Plébiscitée par de nombreuses générations d’hommes et de femmes, de mères, de sportifs mais également de médecins, de pédiatres, de sages-femmes, de vétérinaires –bref d’un large éventail de professionnels de santé, l’homéopathie se présente avant tout comme une thérapeutique riche, respectueuse de la santé du patient et profondément humaine. Elle repose sur plusieurs principes dont celui de globalité -prendre l’individu dans son ensemble- et le principe de similitude. Et se base sur une recherche fondamentale de pointe, une recherche clinique de qualité, et une efficacité prouvée dans la vie réelle.
La similitude des symptômes
L’homéopathie, qu’est-ce au juste ? L’homéopathie « s’appuie sur la similitude avec des symptômes », comme nous le rappelle très didactiquement le Dr Daniel Scimeca dans une interview récemment accordée à monhomeomonchoix.fr (à lire ici). Toute substance capable de provoquer des symptômes chez un individu sain peut, à dose faible, faire disparaître ces mêmes symptômes chez un individu malade. En clair, guérir le mal par le mal. Ainsi, lorsque l’on veut par exemple soigner une certaine nervosité, une insomnie ou une piqure de guêpe, on utilisera un médicament homéopathique fabriqué à partir de la souche (animale, végétale ou minérale) provoquant ces symptômes – sous réserve bien sûr de l’avis d’un professionnel de santé.
L’individu dans sa globalité
Autre particularité de la thérapeutique homéopathique : prendre en compte l’individu dans son entièreté, son histoire, ses antécédents familiaux, son cadre et ses conditions de vie… Profondément humaine, l’homéopathie pense global. Ainsi, un simple « coup de fatigue » peut cacher bien plus que cela et peut s’exprimer de différentes façons selon les individus. C’est ici que le professionnel de santé recueillera le plus d’informations possible sur le patient afin d’individualiser les réponses thérapeutiques.
L’homéopathie présente aussi l’intérêt non négligeable d’être sans effets secondaires connus et sans contre-indications. Elle peut ainsi être prescrite conjointement à un traitement conventionnel, et peut convenir à toute la famille, femmes enceintes comme nourrissons.
En prévention ou en post-infection
Les domaines d’intervention de l’homéopathie sont immenses et souvent méconnus. Troubles anxieux, ORL, gynécologie, dermatologie, pédiatrie, contre les maux hivernaux, printaniers… que les maladies soient courantes, chroniques ou récurrentes, l’homéopathie agit, rapidement ou sur plusieurs semaines ou mois.
Agnès Castor, sage-femme, indique ainsi : « J’en prescris auprès des femmes enceintes pour le traitement des nausées, des vomissements, contre certaines douleurs, contre les mycoses récidivantes pendant la grossesse, pour la préparation à l’accouchement. Je cherche toujours un traitement personnalisé ».
Dans les cas les plus graves, l’homéopathie accompagne même les patients en soins de support : pour réduire des vomissements, atténuer le stress ou soulager les effets indésirables des traitements anticancéreux. Pour le Dr Emmanuel Berland, oncologue radiothérapeute, le fait de voir sa douleur diminuer grâce à l’homéopathie « permet au patient une meilleure observance de son traitement anticancéreux conventionnel ».
La fabrication du médicament homéopathique
Les médicaments homéopathiques sont préparés à partir de dilutions de substances végétales, animales, minérales et chimiques. Le processus de fabrication consiste à transformer la substance d’origine en un médicament selon un protocole précis de déconcentrations successives qui permet d’obtenir la dilution voulue. Les pharmacopées européenne, française et américaine codifient le médicament homéopathique et son mode de préparation. En France, c’est l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) qui inspecte les différents laboratoires produisant des médicaments homéopathiques et délivre une Autorisation de mise sur le marché ou un enregistrement homéopathique.
« Ça ne marche pas », « il n’y a rien dedans »
Aujourd’hui plus que jamais, l’homéopathie est attaquée par certains pour qui « ce qui ne se voit pas n’existe pas » et refusant tout autre forme de thérapeutique complémentaire. S’éloigner de ces débats passionnés et idéologiques, c’est rappeler que l’homéopathie vient toujours « avec » et pas « à la place ». Au regard de la recherche fondamentale, tout d’abord. L’exploration en recherche fondamentale met en lumière, grâce aux technologies de pointe, la plausibilité de l’action des médicaments homéopathiques. Pour cela on utilise, par exemple, la Résonance Magnétique Nucléaire (RMN), « qui permet, nous détaille le Docteur Alexandre Tournier dans une vidéo, d’explorer les propriétés de la matière à l’échelle de l’atome, en particulier elle nous permet d’étudier la structure des matériaux ». On se sert de la RMN par exemple dans l’imagerie médicale.
Au regard, ensuite, d’une recherche clinique de qualité, reconnue internationalement et qui présente des résultats positifs. Toujours selon le Dr. Tournier, environ 200 d’entre elles « répondent à des critères méthodologiques très précis, qui sont les mêmes que ceux que l’on utilise en médecine conventionnelle. Ce sont des études dites « contrôlées randomisées contre placebo ». Elles sont méthodologiquement identiques à celles réalisées en médecine conventionnelle ; les résultats sont à 40 % positifs, ce qui est le même résultat obtenu par les études en médecine conventionnelle ». En recherche, il est normal de ne pas obtenir 100% de résultats positifs. Les scientifiques posent des hypothèses, les évaluent et, quels que soient les résultats, ne cessent de progresser et de se questionner. Ainsi, une étude négative ne s’oppose pas à une étude positive ; elle permet d’avancer, d’optimiser les conditions de futures études sur le même sujet par exemple. En général, l’analyse des résultats d’études permet de tirer des conclusions s’approchant au plus près de la vérité.
Une activité biologique constatée
Alors, peut-on dire qu’il y a une action biologique de l’homéopathie ? « Oui » nous répondent les scientifiques. Lorsque l’on met une dilution sur des cellules ou des plantes, on observe une activité biologique. Par exemple : au niveau cellulaire, on observe que les dilutions de Gelsemium (une plante avec de belles fleurs jaunes) augmentent la synthèse d’une hormone impliquée dans le contrôle de l’anxiété1. D’autres expériences ont été conduites sur des plantes ; on a ainsi pu observer une action biologique des dilutions homéopathiques sur la germination des grains de blé2.
Attaquée depuis 200 ans ?
Affirmons plutôt que l’homéopathie est plébiscitée depuis 200 ans.
L’efficacité de l’homéopathie est prouvée en vie réelle chez les patients au quotidien : seniors, patients, oncologues, sages-femmes, pharmaciens, vétérinaires le constatent dans les faits et dans leur santé. Critiquée certainement. Mais plébiscitée, également, pour ses précieux atouts que sont l’absence d’effets secondaires connus et le respect de chacun.
Aujourd’hui, plus de 20 000 médecins3 font confiance à l’homéopathie et l’ont intégrée dans leur pratique quotidienne. Alors pourquoi ne pas l’étudier davantage ? Pourquoi vouloir baisser le taux de remboursement de ces médicaments, pourquoi chercher à les discréditer, pourquoi ne pas les utiliser à l’hôpital ? Douce, efficace, économique, l’homéopathie est non seulement un allié pour la santé mais aussi une chance pour la médecine.
CH, késaco ?
C’est la méthode de dilution conçue par Samuel Hahnemann à la fin du XVIIIème siècle. Ces dilutions sont celles qui sont le plus souvent utilisées. Elle consiste à réaliser des dilutions successives au centième. 1 dilution au centième vaut 1 CH (centésimale hahnemannienne), un 9 CH par exemple, correspond à 9 dilutions successives au centième et donc à 9 dynamisations.
1 Les données présentées ne peuvent en aucun cas être extrapolées à une quelconque propriété ou usage clinique chez l’Homme qui nécessiterait des études complémentaires.
2 Source Nani D. et al. (2007) “The role of variability in evaluating ultra-high dilution effects: considerations based on plant model experiments”. Forsch Komplementmed. 14(5):301-5
3 Source : Les médecins généralistes libéraux et l’homéopathie – Enquête IPSOS 2019 – Etude réalisée par IPSOS pour Weleda/Lehning/Boiron auprès de 302 médecins généralistes libéraux représentatifs de la population interrogée.Si l’on s’autorise à extrapoler aux 58 400 médecins généralistes libéraux (source : CNOM 2017), cela représente 20 000 médecins généralistes français qui prescrivent quotidiennement des médicaments homéopathiques.