Le 8 avril dernier, s’est tenue la 9ème édition des Assises du Syndicat National des Médecins Homéopathes Français (SNMHF). Réunis à distance le temps d’une conférence, une cinquantaine d’experts, de professionnels de santé et défenseurs de l’homéopathie ont, tout au long de la journée, échangé leurs idées et points de vue sur l’importance et les bienfaits de cette thérapeutique. En voici les principaux temps forts.

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L’homéopathie, une médecine globale qui tient compte des évolutions de la société
Dans son propos liminaire, le professeur David Le Breton, anthropologue et sociologue français, a rappelé l’importance d’une pluralité des médecines dans notre société. Cette pluralité répond à une pluralité sociale et culturelle d’un monde aux sociétés et aux groupes d’individus tous différents et, par conséquent, ayant des besoins aussi diversifiés que multiples. Il a ainsi mis en évidence que les techniques médicales, qui coexistent aujourd’hui dans le système de santé, se complètent les unes aux autres sans se réfuter.
“Les efficacités thérapeutiques sont plus ou moins agissantes selon leurs visions du monde et leurs modalités d’emploi, les troubles recensés, selon les circonstances de la rencontre entre celui qui souffre et celui qui prétend le guérir, et selon la disposition du groupe à l’égard de ce système.”
C’est dans le déséquilibre aujourd’hui, voire parfois l’échec entre la demande des patients et l’offre médicale que se joue l’espace d’action de l’homéopathie, ainsi que celle de l’ensemble des médecines complémentaires et alternatives. Pourquoi ? Puisque, comme le rappelle le professeur David Le Breton, “la médecine homéopathique prend la mesure de l’échange”.
En effet, lors d’une consultation médicale en homéopathie, le patient est considéré dans son ensemble. Les médecins homéopathes ce sont “des hommes et des femmes de l’écoute”. Ils soignent le patient en prenant en compte à la fois des fonctions physiologiques mais également toutes les dimensions de sa personnalité, de sa condition sociale et culturelle et de son histoire personnelle. C’est grâce à toutes les données de vie qu’ils récoltent que les médecins homéopathes prescrivent le juste traitement à leurs patients.
“Dans l’homéopathie, le médecin s’efforce de tenir compte de l’histoire personnelle du patient dans le traitement et d’une constellation de données propres à sa vie quotidienne. Soigner le patient comme une personne et non comme un seul corps souffrant anonyme. La prise en considération de la souffrance lors de la consultation est un moment fondateur qui donne au patient le sentiment d’être reconnu dans la sincérité de sa plainte et qui l’inscrit à nouveau dans un territoire jalonné qui l’arrache à l’impuissance ressentie.”
C’est là d’ailleurs que se fait la qualité de la thérapeutique homéopathique.
L’homéopathie, on continue à en débattre !
Le député de la 6ème circonscription de Loire-Atlantique, Yves Daniel, a pris la parole lors de ces assises, un signe qui montre que la mobilisation et l’engagement pour l’homéopathie ne sont pas près de s’essouffler.
“Dans mes fonctions de député, je me suis beaucoup attaché aux questions de santé, tout particulièrement sur ce sujet de déremboursement de l’homéopathie [et] on est de nombreux parlementaires à se préoccuper de cette question.”
Utilisateur convaincu de l’homéopathie, il utilise la thérapeutique depuis plus de quarante ans, tant pour lui-même et sa famille que dans son travail d’éleveur durant lequel il a pu constater l’efficacité de cette thérapeutique sur les animaux. Fervent défenseur de la thérapeutique, il a, par ailleurs, signé une tribune qui refusait le déremboursement de l’homéopathie.
“On a une société qui traite beaucoup les conséquences et pas assez les causes. L’homéopathie, c’est un levier pour traiter les causes plutôt que les conséquences”.
Selon le député Yves Daniel, l’homéopathie est toujours au cœur du débat public, au sein de l’Assemblée nationale. Il est intéressant de constater que cette thérapeutique reste un sujet qui est débattu et défendue !
Le déremboursement n’en signifie pas la fin. Au fur et à mesure des quinquennats, on a vu des changements ou des modifications des réglementations.
“Ce sont des batailles de longue haleine, qui ne trouveront pas leur réponse facilement, mais c’est bien par la mobilisation qu’on y arrivera ! […] On ne fera pas de transition énergétique ou écologique sans prendre en compte la nature, et l’homéopathie fait bien partie de ces sujets-là !”
L’homéopathie apparaît aujourd’hui comme un moyen de répondre aux enjeux écologiques et sanitaires du monde de demain. C’est aujourd’hui, plus que jamais, l’occasion de poursuivre notre engagement pour cette thérapeutique en mettant en avant cet élément.
L’homéopathie pour tous comme médecine d’aujourd’hui et de demain
“C’est une thérapeutique qui est efficace, rapide d’administration, et qui va pouvoir soigner efficacement la douleur ou l’inflammation.”
Pour la vétérinaire, Marie Noëlle Issautier, également présente lors de ces assises, l’homéopathie est une chance pour les animaux, pour les Hommes et pour la planète. Elle rappelle que la thérapeutique a l’avantage de ne pas provoquer d’effets secondaires.
A l’heure de la transition écologique, il est aussi important de rappeler que les médicaments homéopathiques ne rejettent pas de résidus médicamenteux dans l’environnement, préservant de fait les écosystèmes animaliers et naturels.
La 9ème édition des assises du SNMHF, qui se déroulait pour la première fois dans un contexte post-déremboursement, a su transmettre un message d’espoir. Elle a permis de réaffirmer l’engagement de tous pour continuer à prescrire, utiliser, prendre et à défendre l’homéopathie ; espoir et engagement que l’équipe MonHomoéMonChoix continuera à promouvoir de son côté.