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L’activité biologique de l’homéopathie vue par le Professeur Leoni Bonamin

Le Professeur Leoni Bonamin est une chercheuse, vétérinaire, diplômée de l’Université de São Paulo. Elle travaille sur l’activité biologique de l’homéopathie, en particulier sur les hautes dilutions, à l’échelle cellulaire et notamment sur les cellules du système immunitaire.

 

Quel est votre parcours ? Et, comment en êtes-vous arrivé à travailler sur la recherche en homéopathie ?

Entre les années 80 et 90, j’ai fait mes études de vétérinaire, complétées par un doctorat en Pathologie Expérimentale à l’Université de São Paulo (USP), une grande université publique qui se distingue dans le monde en termes de productions scientifiques. Ce parcours universitaire m’a permis d’entrer dans le monde scientifique, en particulier dans les domaines de la pathologie et de la pharmacologie pour lesquels j’ai toujours eu une affinité.

En 1983, récemment admise dans le premier cycle de mes études en médecine vétérinaire, j’ai assisté à une conférence sur l’homéopathie organisée par l´association des étudiants. C’est ce jour-là que l’homéopathie et ses possibles mécanismes d’action ont piqué ma curiosité. Pendant cette période, j’ai suivi d’autres cours sur l’homéopathie, tout en ayant une approche autodidacte de la thérapeutique.

Après avoir obtenu mon doctorat, j’ai commencé mes premières études expérimentales sur l’homéopathie en tant que professeur dans deux universités privées à São Paulo. En parallèle, j’ai fait la rencontre de deux personnes clés qui m’ont aidée à tirer profit du travail que je commençais : le Dr. Bernard Poitevin et le Pr. Madeleine Bastide. Cette dernière a été un véritable « mentor » dans ma découverte de l’homéopathie. La rencontrer, même à distance, a marqué un tournant significatif dans ma carrière scientifique.

Vous étudiez l’activité biologique de l’homéopathie, en particulier sur les hautes dilutions, à l’échelle cellulaire et notamment sur les cellules du système immunitaire. En quoi consistent vos recherches?

Au début, notre travail consistait à évaluer les effets des solutions homéopathiques sur les animaux infectés par des parasites, sous contrôle d’un comité d’éthique et conformément aux directives (toujours actuelles) relatives à la recherche sur l’expérimentation animale. Sur la base de modèles expérimentaux, nous avons étudié l’effet de l’homéopathie dans le processus de l’inflammation et de l´immunomodulation (qui consiste en médecine, à modifier les réactions immunitaires[1]). Notre approche nous a aidé à appréhender dans leur ensemble les changements relatifs à la forme et à la fonction des organes. L’étude du système immunitaire dans sa globalité a permis d’émettre des hypothèses d’un point de vue cellulaire et moléculaire, au-delà de la simple caractérisation des symptômes. Or, ces hypothèses auraient été incomplètes ou mal interprétées si nous nous étions concentrés sur un seul paramètre.

Au fil du temps, nos questions ont nécessité des réponses plus précises et nous avons commencé à travailler sur des cellules isolées. Plusieurs études ont été réalisées avec une souche de macrophages, cellules appartenant aux globules blancs, infectées par différents pathogènes. À ce stade, il a été possible d’étudier les variations de leur activité en fonction des traitements.

J’ai tout particulièrement travaillé sur le parasite Leishmania amazonensis, responsable des leishmanioses, maladies parasitaires provoquant des affections cutanées ou viscérales invalidantes et très fréquentes dans les zones tropicales. Ces travaux de recherches ont donné lieu à plusieurs publications et présentations lors de conférences internationales, notamment organisées par l’Homeopathy Research Institute en 2013 ou encore par l’European Committee for Homeopathy en 2019. Le sujet a suscité beaucoup d’intérêt, tant de la part des médecins homéopathes que non-homéopathes.

Plus récemment, nous nous sommes dédiés à un nouveau domaine de recherche fondamentale qui présente un grand potentiel d’application : l’homéopathie environnementale. Nous utilisons des organismes aquatiques, en particulier des micro-crustacés qui ne ressentent pas la douleur, le plaisir ou diverses émotions (appelés aussi non sentients) comme modèles alternatifs à l’utilisation d’animaux vertébrés. Ces organismes ont des caractéristiques très intéressantes et sont particulièrement sensibles à l’homéopathie. À partir de ces modèles, nous pouvons identifier des changements fonctionnels ou comportementaux lors de traitements homéopathiques. Par exemple, nous avons démontré que l´homéopathie permet d’améliorer l’adaptation des micro-crustacés à leur environnement, ce que j’appelle la « biorésilience »[2].

Cette méthode est également applicable à divers systèmes biologiques, tels que les plantes et les micro-organismes. Plus j’avance dans la recherche et plus je suis convaincue du potentiel de l’homéopathie pour atténuer les problèmes environnementaux.

Quel est selon vous le futur de la recherche en homéopathie?

De nombreux domaines d’application des solutions homéopathiques peuvent être explorés : l’action sur les traitements phytosanitaires, la réduction de la résistance anti-microbienne, la production d’aliments sûrs et de grande qualité ou encore le développement d’une agriculture durable. L’homéopathie est en totale résonnance avec le concept « One Health » de L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui défend une approche intégrée, systémique et unifiée de la santé publique, animale et environnementale.

Enfin, pour la recherche en homéopathie, je crois qu’une plus grande interaction entre la recherche fondamentale* et la recherche clinique (humaine** ou vétérinaire***) dans le futur pourrait permettre de grandes avancées.

 

*La recherche fondamentale a pour principal objectif la production de savoir et la compréhension des phénomènes naturels. En sciences de la vie et de la santé, il s’agit notamment de décrypter les mécanismes du vivant : le fonctionnement de l’organisme humain, mais aussi celui des organismes et de toutes autres entités avec lesquels il interagit[3]

** La recherche clinique humaine correspond aux études scientifiques réalisées sur la personne humaine, en vue du développement des connaissances biologiques ou médicales. Il s’agit de recherches prospectives, qui impliquent le suivi de patients ou de volontaires sains[4].

*** La recherche clinique vétérinaire est inhérente à la formation clinique et constitue donc une originalité des écoles vétérinaires. Elle permet d’accroitre les connaissances médicales dans les domaines diagnostiques, thérapeutiques et préventifs, ciblées sur les maladies spécifiques des animaux et d’intérêt vétérinaire[5].

[1] https://www.universalis.fr/dictionnaire/immunomodulation/

[2] Nagai MYO, Von Ancken ACB, Bonamin LV. Effects of Highly Diluted Substances on Aquatic Animals: A Review. Water Journal. Special Edition 2022: 1-10. doi: http://dx.doi.org/10.14294/WATER.2022.S11

[3] https://www.inserm.fr/nos-recherches/recherche-fondamentale/

[4] https://www.inserm.fr/our-research/clinical/la-recherche-clinique/

[5] https://envt.fr/recherche/recherche-clinique/